Inlassablement

Inlassablement contempler l’inapprochable, ce désir sans voix des hommes. Inlassablement se laver des vieilles larmes, des jeunesses brutales, des images sans légendes. A l’hôtel de la gare on ne dort jamais tout à fait. On regarde passer des trains qui peu à peu se vident. On s’occupe. Inlassablement on défait des nœuds. Des galeries marchandes s’obscurcissent et se désertent dans la mémoire des rues. Et nous avançons avec ce jamais plus dans la gorge, nous délestant dans le vacarme qui s’éloigne. Et nous disparaissons inlassablement entre quelques fruits magnifiques qui ne demandent qu’à mûrir puisque telle est la loi que nous avons écrite ensemble.

Bruno Ruiz, 2021.

Paul Delvaux, Train in evening, 1957.

1 commentaire

Classé dans Dans le désordre

Une réponse à “Inlassablement

  1. Trop beau! Et tres bien vu le tableau de Delvaux Merci de ces perles cher Bruno.Bonne journée ! 

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