Irrésistiblement, tu traverses chaque jour une langue intérieure. Elle est arrimée à tes parapets de goudron, tes instruments de précision, tes ponts dans le désert. Et tu te perds au milieu d’un peuple qui t’ignore ; tu entends mugir les fauves dans ta ville, éclaboussé par leur sang, la mélodie des cuivres guerriers. Tu essaies de traverser cette épouvante avec le sourire de l’écureuil mais le ciel au-dessus de toi est une lame qui fend ton vieux crâne d’espérance. Presque invisible, tu assoies ta fatigue dans un présent étrange au milieu du jardin public.

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