Y croire
Opiniâtre
Rassembler
Désordonner
Et quand sentir la fin
Se taire
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Y croire
Opiniâtre
Rassembler
Désordonner
Et quand sentir la fin
Se taire
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Le geste morcelle
Le poids de l’être
Le port accoste
Où l’eau ne dort jamais
Bruit de rouille
Un hasard englouti
À l’usage
L’usure
Caresse de fourmi
Vague de lune
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Mot
Métaphore
Noyau insécable
Oublieux
Des dès
Oublié
Des dieux
Sa lecture
Approximative
Mais
Sensibles
Et sans cible
Un commencement
D’essence
Des sens
Bruno Ruiz, 2020
Encre, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Fidèle
Au rassemblé
Songes réunis
Mots physiques
Montrer le verbe
Hors du cirque
A voix vive
D’encre
Ancre du sens
Broderie pure
Du temps délié
La lèvre
Garde la fleur
Du vers
Souffle de l’auditoire
Organe commun
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Écorce
Mousse
Promeneur marin
Au palais forestier
Marbre
De l’arbre
Poitrine étreinte
Blessure
Instrument du visible
Préscience de l’homme
La parole s’enfonce
Dans la terre
Se perd
Au milieu des vers
N’attend
N’atteint
Que le salut
Du lecteur
Vivant
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Être un âne
Pour savoir
Être un âne
Folie heureuse
Absolu
Nécessaire
Ne pas hurler
D’être trop loin
Ou trop près
À la fin
S’accomplir
Et regarder
L’oiseau cuit
Deux fois
Vie de l’eau
saoule à l’envers
Entre la vie
Et l’évier
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Les noms s’effacent
Sur les tombes
La mort n’est pas
Surprise
Il faut transformer l’infini
En noces du dedans
C’est écrit
Sur le toit
Soleil
Dans le miroir
La chair
Comprend
Là où tombent
Les masques
Pour délivrer
Les nus
Tout attendre
Du désordre
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
L’oiseau
Sous l’astre
Regarde
Le couteau
Dans le pain
La faim
N’a pas le temps
Le soleil
Tourne
Moins lent
Que la pierre
Tout brûle
Peut-être
Là-bas
Bouche close
Rouge gorge
Le cœur ici
Iris qu’heure scelle
Bruno Ruiz, 2020
Encre, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Vieillir appréhende
Un arbre
S’arrête de grandir
Dedans
Dehors
Dehors
Dedans
Nausée du désir
Le mouvement
Naît de l’image
Sur la ligne
éperdument
Encore
Une forêt d’étoiles
Basses
Relier
Le dispersé
Sens de l’énigme
Dénouement
des nuées
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
À la source
Rien ne mûrit
Une bouteille au désert
Puits tari
Clef dans la claie
Pour une fête
Nue
Un silence
D’horizons
Les doigts
Ferment prodige
Ferment les paupières
Errance de voir
Sonde de l’être
Une vie tentée
Les fétiches brisés
Une caresse écrite
Un carrosse
Un cri
Sur la dernière ardoise
Un nom
S’efface
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Dans la trame des mots
S’est glissé un clou
Il vient d’un totem
Inaccessible
D’une montagne
Où vivent des aigles
Ils veillent le ciel
Le tiennent au mur
Du poème
Sur la page se dessine
Un palais
Dans un lit parfait
S’endort
Le corps du verbe
Tout est paisible
Le roi se tait
Sous la lune
Il tente d’écrire
Et rit
Bruno Ruiz, 2020
Photo Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Tête de vie
Ce qui vibrait
S’érode
Se disloque
Se sépare
Savoir
Où l’on se ment
Se cache
Les souvenirs
À pas lents
S’éloignent
Ne reste
Que le sel
Sur le vieux ciment
Des broussailles
Sur l’allée
Une larme rouillée
Un carnet illisible
Aimer oscille
Loi du temps
Il faut sortir
Accepter
La lame de fond
Devenir vague
Sans éternité
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Tout détruire
Et ne garder
À chaque fois
Que le dernier vers
Somme
De tous les silences bus
Dépôts
De quelque peau
Oublier
Pour qu’il ne reste
Rien
Qu’un peu
de l’improbable lisible
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Là-bas
Plutôt que là-haut
Tout dérive
Se rapproche
S’éloigne
Dieu est un personnage
Dans le livre des hommes
Sable est la mémoire
Tout s’oublie
Dans le désordre
Improbables mesures
Tensions lointaines
Le temps
N’a jamais eu de centre
Être
Avance
Simplement
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Coline Ruiz Darasse
La photo est une vue aérienne du ban d’Arguin à l’entrée du Bassin d’Arcachon. La première trace blanche en bas à droite de l’image est la Dune du Pyla.
Classé dans 2020, Hauts mondes
Prononcer
L’arc à midi
À l’heure nulle
Les chiens dorment
L’herbe pure
Capitole
Capitale
Là-bas aucun rendez-vous
Qu’un seul phare
Tout s’en va
Dans des mesures acceptées
Une ombre fugitive
Une figure d’absent
Le bruit des silex
Contre
Toujours
Ce qui advient
Un monde sans trace
encore
où naîtra
Le dernier geste
Bref
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Vivre de peu
Ivre de tout
La nuit est pleine
Et le jour vide
De la ville
Jaune
Un écho
Délivre
Des livres
La déroute
Des routes
Épis
Épris
D’orties
Sorties
Un cheval
Sans cavalier
Festin
Que son destin
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
D’un simple bruit
La bouche s’accorde
Le mot retient
Ses larmes
L’exigeante lumière
Truffe du poème
La prudence affalée
Sur l’horizon
Le rire de l’ange
Sur le grille du juge
En tête
La joie
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
De la force originelle
Il reste la patience
Un âge oublié
Des jeux contre l’ennui
L’aurore naît de la nuit
La fleur de l’enseveli
Des voiles gonflent
Le vent
Ami
Par instant
La vie s’arrête
Le promeneur se perd
La route demeure
Il est moins de peur
Que de mystères
Tout parle
Rien n’est jamais
Tout à fait dit
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
La beauté parle
L’éternité vaincue
Le trésor est l’abrupte montée
La force lente des refus
Il existe une paix
Hors des ivresses
Un fruit qui ne tombe jamais
Rien n’est vraiment immobile
L’immense imposture
De l’espérance
Sort les loups du bois
Ne s’appuyer que sur l’épaule
Qui danse
Laisser les pas
À leur rythme
Par la musique
Allumer
Le haut silence
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Il n’y a rien
Entre la mer et le sable
Mais entre le noyau et la pulpe
Un territoire de saveurs
Un silence peuplé
Des plis du vent
S’en vont des poudres
Vers des fronts
Aux miroirs des nuées
D’effroyables destins
Les dents serrées d’une vie
Trop d’épingles en gorge
Paroles sans soleil
Que s’égoutte à jamais
L’enfance meurtrie
Et à l’heure
Vieillir
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Il n’est rien qui ne s’embrasse
Pas de fleurs tout à fait noires
Nul triomphe au bout
Dans le sang
Une danse feutrée
Une ardente colère
Retenue
Des mots entourés
Dans les cœurs clandestins
Les guides tombent
Voici monter la splendeur de l’abîme
Un échange intense
Le reflet d’un amer
Prisons ouvertes
Eglises vides
Que brûlent les tambours
Que tombent les armures
Tendre
Vers le geôlier de l’astre
Une main
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Des doigts tombés
Dans le brasiers
Enfant brisé
Dans la meute des loups
La viande
Au milieu des miettes
L’armure fracassée
Dans le ravin
Des flammes
Les fers croisés
Le sang du fleuve
Il s’écoule
L’obscur
Par la fièvre des renoncements
La punition des purs
Meurtris des meurtres
Le cri aux dents
Ce qui s’entend
Dans les couloirs de vent
L’entorse des marcheurs
Harassés
Les poulies qui descendent
Le ciel opaque
Il fait jour au milieu du fracas
Il fait jour cette nuit
Mais elle n’est pas supplice
La nuit
Elle est prière
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Loin des sucres
Ne pas faiblir
Dans la chambre
Le parfum de l’ombre
L’ambre
La rue repliée
Le tumulte lancinant
Le rêve en larme
Un linceul
Au milieu de l’hiver
Elle est si froide la nuit
Perdu dans le nombre
Sourd
Trouver
dans la trouée
Le bon angle
avec le ciel
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Lèvres tremblantes
Lèvres chantantes
Rythme des signes
Haleine espérante
Dans le livre ouvert
Un écho dans l’ombre
Pour résoudre aujourd’hui
Le tonnerre vrai
Parole commencée
Dans le jour ordinaire
Entre les doigts
Toute l’eau des mensonges
L’ode ment
Songe
Armoire des mémoires
Bouches qui se touchent
Le baiser du poème
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Qu’il batte encore le cœur
Dans l’oseraie
Une valse légère
Visages démasqués
D’une torpeur
Un muscle
Un fouet claque
Voici la horde
La survenue
De trop de fards
La colère de l’ange
Et la caresse du fauve
Voici le profond demain
Et sa joyeuse barque
La traversée désormais
Sans horizon
Que le clapot du rameur
Sa confiante dérive
Bruno Ruiz, 2020
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2020, Hauts mondes
Non
Rien n’est dangereux dans l’invisible
Au théâtre d’Hypnos
Il faut aimer le monotone
Sonotone
L’habiller même de hardes
Se jouer de lui
Au sortir de la coquille
Une foi
Une ferveur jaillie de la foule
Une lumière lointaine
Des lauriers
Bruno Ruiz, 2019
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2019, Hauts mondes
Et ce qui grince au fond du rêve
Venu fuyant
Le cri lancinant d’un silence
La faillite d’un sanglot
La colère gisante
L’abandon d’une bride dans le galop
Le blé affalé de l’orage
C’est la ligne rouge franchie
Devant le crépuscule
Bruno Ruiz, 2019
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2019, Hauts mondes
Là-bas le vent se lève
Des racines tenaces
Une porte bat
Midi résonne sur les nuques
Le sang dans le sable
Qui tombe
Bruno Ruiz, 2019
Classé dans 2019, Hauts mondes
Car le temps dévore le temps
Si pâle celui du dernier jour
La faim captive
Une mangue sur le sable
Une bouche pour l’onde
Le temps qui précède est celui qui arrive
Un temps à l’aplomb de l’exact
Ce qui blesse est sur la balance
Un vide détendu
Bruno Ruiz, 2019
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2019, Hauts mondes
Ah descendre encore
Au milieu des vents contraires
Cravacher le vertige
C’est un murmure blanc
Une lame qui lentement s’enfonce
Mais toujours quelque chose se lève
Un débris une cendre de l’achevé
Et même si le corps penche
Même si la chair brûle
Vivre sera demain
Immense
Bruno Ruiz, 2019
Dessin, Bruno Ruiz, 2019
Classé dans 2019, Hauts mondes
Il suffisait d’une certitude
D’un regard scellé sur quelques rouilles
Il suffisait d’une aube et d’un visage
D’un masque tombé au milieu des ruines
Le chant appuyé à la raison d’aimer
Une chair endormie dans la nuit
Il suffisait d’une lune accomplie
D’une main qui pardonne à l’onde
Une rencontre guérie
Des larmes dans le feu
Personne sur la branche
N’est jamais froid d’amour
Personne jamais ne part
Personne n’est tenu de vivre
Bruno Ruiz, 2019
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2019, Hauts mondes
Ce soir le rideau est tiré
Des chemins s’effacent
Et de nouvelles paupières s’ouvrent
Après tant d’années d’habitude
Comme elle est tendre la fatigue qui dort
Comme elle éclaire la veilleuse dans l’ombre
Rien n’est lourd
À la beauté dressée sur le tertre
Il n’y a que des herbes
Une nuit de fange lavée
Des souvenirs qui se rangent
Les enfants qui naissent
Sont toujours des enfants qui meurent
Un oiseau passe près du toit
Et ce qui déchire est bien ce qui parle
Un murmure bienveillant
Une main sur l’épaule
Demain sera demain
C’était déjà dans l’odeur du monde
Bruno Ruiz, 2019
Photo, Bruno Ruiz
Classé dans 2019, Hauts mondes