
Je n’aurai rien laissé au hasard et il me l’aura bien rendu. Mes dés auront fini dans les ronces. Depuis toujours je me penchais mais je ne savais rien de l’équilibre. J’aurai vécu comme un oiseau dans un souterrain. L’éphémère est tellement beau quand l’éternité tarde à naître. Tant de fleurs auront été trop muettes au moment d’éclore. Un cœur bat pourtant dans l’ombre. Il est encore le mien. La vie fut tellement simple. J’aurai toujours eu besoin de sa compagnie dans les trèfles. Bien tôt je me lèverai et je verrai enfin ce qui se cachait sous la nuit. Cela ne sera pas grand chose. Juste quelques animaux très doux qui n’attendaient qu’un peu d’amour.
Bruno Ruiz, 2021
Photo, Bruno Ruiz, 2021